mai, 2014
Une très lente progression des femmes à la tête des communes de la région…
Les femmes de la région ont été moins hardies que la moyenne française pour se porter candidates à la tête d’une liste aux élections municipales 2014 -17% de femmes têtes de listes en France contre moins de 13% dans le Pas de Calais et un peu plus de 15% dans le Nord.
Mais dans les communes de 1000 habitants et plus, elles l’ont fait avec assurance. En effet, elles sont près de 200 à avoir été élues maires ces jours derniers dans le Nord Pas de Calais ; honnête progression (de 18%) qui n’empêche pas le pouvoir municipal de rester très masculin : 87% des maires de la région sont des hommes !
Des différences qui restent à interpréter apparaissent entre les deux départements :
– Une majorité de communes dans le Nord soumises à la contrainte paritaire et un peu plus d’un quart dans le Pas de Calais.
– 16% de femmes maires dans le Nord-comme la moyenne nationale- 3 points de plus qu’en 2008. Une moins forte progression dans le Pas de Calais où seulement un peu plus d’un maire sur dix est une femme.
Et toujours davantage de conseillères municipales
Depuis 2001, grâce aux lois, la proportion de femmes conseillères croît de manière continue avec un effet d’entraînement dans les communes moins peuplées qui ne sont pas astreintes au scrutin de liste paritaire entre les femmes et les hommes : 44% des conseillers municipaux dans le Nord sont des femmes et 37% dans la Pas de Calais. Le seuil d’expression pour que leur parole soit prise en compte est franchi.
Mais il faut redire ce que nous avançons depuis notre création : une parité réduite à un quota 50/50 dans la représentation politique n’est qu’une impasse, rien ne peut se transformer si l’égalité numérique dans la représentation ne secoue pas la domination masculine. Il ne s’agit pas d’intégrer des femmes dans un modèle masculin mais d’améliorer les situations des hommes et des femmes, le plus souvent non symétriques. Les femmes élues sauront-elles entraîner un engagement réel pour l’égalité femmes/hommes dans les politiques publiques ? Nous sommes là pour les y inciter et les soutenir.
Le 28 mai 2014,
Février 2011,
Un million de femmes et d’hommes manifestent dans 200 villes du pays pour crier leur ras-le-bol à Silvio Berlusconi et dénoncer le système prostitutionnel qu’il a mis en place pour distribuer aux jeunes femmes des emplois dans les médias ou des postes politiques. Mais ces rassemblements sont aussi une prise de conscience de la régression des droits des femmes dans ce pays.
En Italie, après les grandes batailles féministes pour le divorce (1974) et l’avortement (1981), tout semble à recommencer, et des Etats Généraux ont lieu à Sienne en juillet 2011 : le moment d’une démocratie paritaire est arrivé, les priorités liées au droit à disposer de son corps et à la défense de l’accès libre à l’IVG sont toujours là, mais le principal problème c’est le travail et les choix de procréation en lien avec le travail…. La mobilisation concerne aussi les droits des femmes immigrées de plus en plus nombreuses.
Etat des lieux
Droits sexuels et génésiques : sous la férule de l’Eglise catholique
Une éducation affective et sexuelle inexistante ou aux bons soins des pouvoirs locaux
Une contraception sans information visible et avec des freins institués
Un accès à l’avortement empêché
Une PMA réservée au seuls couples mariés
Et au final, un renouvellement des générations qui ne se fait pas (1,4 enfant par femme)
Unions, désunions, famille : le poids de la tradition catholique
Un mariage civil optionnel et pas d’union civile de couples homosexuels
Un divorce en forme de chemin de croix même s’il est consensuel
Une autorité parentale partagée, un congé parental peu attractif
Le soin aux très jeunes enfants largement laissé aux familles : manque de structures d’accueil et coûts jugés trop élevés.
L’Italie a reçu en 2012 avec 8 autres pays de l’UE une recommandation sur l’emploi des femmes et sur la disponibilité et la qualité des services de garde des jeunes enfants.
Violences
Des violences à l’aune de la situation générale en Europe où la violence domestique touche 1 femme sur 3 : une réaction violente d’un machisme latent à l’autonomie prise par les femmes depuis les années 70.
2013 : l’Italie ratifie la Convention d’Istanbul et dans la foulée adopte un décret-loi qui, entre autre introduit le crime de féminicide dans le droit italien
Indépendance économique, socle de toutes les libertés
Des jeunes femmes mieux diplômées que les jeunes hommes, mais une situation des jeunes en général moins bonne que la moyenne de l’UE
Un taux d’emploi des femmes inférieur à la moyenne de l’UE, marqué par le manque de service pour la petite enfance et par le poids du plafond de verre
Relativement, moins de temps partiel et un faible écart salarial
Accès à l’espace politique
Le droit de vote octroyé tardivement aux femmes, en 1945
Une sous représentation des femmes dans toutes les assemblées et leur quasi-absence aux postes de décision
Le changement de 2013-2014 : 31% de femmes à la Chambre des députés et un gouvernement paritaire
Le 13 mai 2014